Giorgio MANGANELLI

Giorgio MANGANELLI est un écrivain, un traducteur, un journaliste et un critique littéraire italien né le 15 novembre 1922 à Milan et mort le 28 mai 1990 à Rome.
Auteur de nombreux ouvrages à la prose élaborée et complexe, qui oscille entre le récit visionnaire et la dissertation, Manganelli a déclaré dans La letteratura come menzogna (1967) que la tâche de la littérature c’est de transformer la réalité en mensonge, en scandale et en mystification, il en résulte un pur jeu de formes à travers lesquelles l’écriture devient contestation. Dans les œuvres de Manganelli la parodie et le sarcasme se manifestent dans des formes littéraires sophistiquées et funambulesques.
Il a consacré de nombreux essais critiques à la littérature italienne et étrangère et a travaillé à la réécriture et à la réinterprétation des classiques. Parmi les auteurs dont il s’est occupé (outre ceux dont il a déjà été parlé dans ses traductions), Marco Polo, Il Novellino, Giovanni Della Casa, la Novella del Grasso legnaiolo, Torquato Accetto, Ésope, Les Mille et Une Nuits, Thomas de Quincey, Pelham Grenville Wodehouse, Walter Scott, Walt Whitman, Edwin Abbott Abbott, Alexandre Dumas, Mark Twain, Robert Louis Stevenson, Jerome Kapla, Ivy Compton-Burnett, Christopher Isherwood, Bernard Malamud, Vladimir Nabokov et, parmi ses contemporains Ennio Flaiano, Giuseppe Bonaviri, Alda Merini, Sebastiano Vassalli, Giulia Niccolai, etc.

Giorgio MANGANELLI a traduit l’œuvre complète d’Edgar POE en italien, et des œuvres de T.S. ELIOT. Il publie un récit-essai, Hilarotragoedia en 1964, faisant de lui un des maîtres de la néo-avant-garde, au sein du Groupe 63. Il publie De l’enfer en 1985.