Nicaragua
Ernesto Cardenal
Ernesto Cardenal est né en 1925 au Nicaragua, il est prêtre, théologien, poète et homme politique. Il a étudié la littérature à Managua et à Mexico, puis en en Italie, en Espagne, aux États-Unis et en Suisse. En 1950, lors de son retour au Nicaragua, il participe à la Révolution d’avril contre le gouvernement d’Anastasio Somoza. Le coup d’État échoue et il entre chez les trappistes du Kentucky et fut ordonné prêtre catholique en 1965. Il partit vers les Îles Solentiname, où il fonda une communauté monastique utopique et écrit El Evangelio de Solentiname. Il milite activement avec les sandinistes. En 1979, après la chute du gouvernement, il fut nommé ministre de la Culture dans le gouvernement sandiniste. Il occupa ce poste jusqu’en 1987. Il fut critiqué par le pape Jean-Paul II lorsque celui-ci visita le Nicaragua en 1983. Il quitta le FSLN en 1994. Il est un membre du comité de direction de la chaîne télévisée TeleSUR.
Gioconda Belli
Gioconda Belli est née en 1948 à Managua, au Nicaragua. Elle est romancière et poétesse de renom. Elle a été désignée parmi les cent plus importants poètes du XXe siècle. Elle a participé activement à la lutte contre la dictature de Somoza, ce qui l’a contrainte à l’exil au Mexique en 1975. Après la victoire sandiniste, elle revient en 1982 et est directrice des communications d’État en 1984. En 1988, La Mujer Habitada, son roman semi autobiographique ne passe pas inaperçu. En 2000, elle publie son autobiographie, El país bajo milles piel (Le Pays que j’ai dans la peau – Mémoires d’amour et de guerre, Bibliophane, 2003). Elle a reçu le prix de poésie Mariano Fiallos Gil en 1972 et le prestigieux Prix Casa de las Américas en 1975. Ses livres ont été traduits en plusieurs langues. Elle vit à la fois à Managua et à Los Angeles depuis 1990.
Sergio Ramirez
Sergio Ramirez est né en 1942. Il est écrivain, avocat, journaliste et homme politique. Encore étudiant, il fonde la revue Ventana en 1960 avec Fernando Gordillo. Il publie son premier livre, Cuentos, en 1963 et devient l’une des figures de la nouvelle génération littéraire nicaraguayenne. En 1977, il participe à la création du groupe d’artistes et d’intellectuels nicaraguayens, Les Douze, qui s’oppose au gouvernement d’Anastasio Somoza. À partir de 1979, il devient membre du gouvernement sandiniste. Il a fondé la Editorial Nueva Nicaragua en 1981. En 1990, il reçoit l’Ordre Carlos Fonseca, qui est la plus importante décoration du FSLN. Journaliste, il est chroniqueur dans plusieurs journaux hispanophones, dont les quotidiens El País (Espagne), El Tiempo (Colombie), La Jornada (Mexique), El Nacional (Venezuela), La Prensa (Nicaragua) et La Opinión (Californie). Il est membre de l’Académie nicaraguayenne de la Langue, membre associé de l’Académie royale espagnole, et a été juré des festivals cinématographiques de Carthagène (1993) et Huelva (2002). En traduction française, Châtiment divin est paru chez Denoël en 1994.
Claribel Alegría
Claribel Alegría est née en 1924 à Estelí, au Nicaragua et a grandi au Salvador. Son œuvre (poésie et roman) suit les lignes des poètes de son époque, en cherchant la dénonciation sociale et la revendication des droits avec un langage qui est parfois « anti-littéraire ». Elle a également écrit sur l’histoire latino-américaine et pour la jeunesse. En 1978 elle a reçu le Casa de las Americas Prize de Cuba pour sa collection de poésies, Sobrevivo.