Ubah Cristina FARAH
Ubah Cristina Ali Farah, écrivaine et poétesse née à Vérone d’un père somalien et d’une mère italienne, passe toute son enfance et adolescence à Mogadiscio (Somalie) jusqu’en 1991. Après le déclenchement de la guerre civile, elle s’établit à Pécs (Hongrie), puis retourne dans sa ville natale avant de s’installer à Rome. Elle réside à Bruxelles depuis trois ans. Ses récits et poèmes ont été publiés dans différentes anthologies, revues et journaux. Son premier roman, Madre piccola (Frassinelli 2007) - issu d’un récit ayant gagné le concours littéraire national « Lingua Madre » - a reçu le Prix Elio Vittorini en 2008. En 2014, elle a publié son deuxième roman, Il comandante del fiume.
La première fois que j’ai entendu parler de Saint-Nazaire c’était pendant une conférence au Portugal à Matosinhos, une petite ville sur l’océan atlantique. J’ai recherché des informations sur la résidence et j’ai tout de suite aimé la présence très forte de l’océan. J’ai grandi dans une ville sur l’océan indien Mogadiscio en Somalie. L’idée d’être en résidence pendant deux mois me paraissait merveilleux.
Je suis arrivée avec un projet précis : une commande de réécriture de Antigone pour un théâtre de Palerme en Sicile. J’ai commencé et terminé ce projet ici à Saint-Nazaire. Tout en travaillant j’ai commencé des recherches sur la reconstruction de Saint-Nazaire après la guerre, comment les habitants ont travaillé ensemble pour reconstruire une communauté, reconstruire leur ville. C’est un projet sur lequel je vais travailler. Je pars de Saint-Nazaire avec un petit trésor, ces matériaux que j’ai collectés aux archives de l’Ecomusée.
J’ai rencontré beaucoup de personnes à Saint-Nazaire par hasard mais sutout après l’arrivée de l’écrivain et ami Roberto Ferrucci qui est venu en résidence en 2008 et qui a un rapport très intime avec la ville.