Mona Ozouf

Directeur de recherche honoraire au CNRS, ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Sèvres ; agrégée de philosophie, Mona Ozouf s’est tournée vers l’histoire. Elle a consacré l’essentiel de son œuvre à l’histoire de la Révolution française et à l’École républicaine. D’un côté, La fête révolutionnaire, 1789-1799, Gallimard 1976, L’homme régénéré, Gallimard 1989 et surtout la direction, avec François Furet, du Dictionnaire critique de la Révolution française, Fayard 1988. De l’autre, L’École, l’Église et la République, 1871-1914, Armand Colin (collection « Kiosque ») 1963 et L’École et la France, Gallimard 1984. Depuis quelques années, la production de Mona Ozouf, devenue membre éminent du jury du prix Fémina, a pris des orientations plus délibérément littéraires, avec Les mots des femmes, un essai sur la singularité de la place des femmes dans la tradition française, Fayard 1995, un essai sur Henry James et les pouvoirs du roman, La muse démocratique, Calmann-Lévy 1998 ; un essai sur la littérature du XIXème siècle entre Ancien Régime et Révolution, Les Aveux du roman, Fayard 2001. Avec Varennes, la mort de la royauté, Gallimard (collection « Les Journées qui ont fait la France »), 2005, Mona Ozouf confirme à la fois sa maîtrise de l’histoire de la Révolution et son exceptionnel bonheur d’écriture. Ses derniers ouvrages, parus aux éditions Gallimard, sont Composition Française. Retour sur une enfance bretonne (collection « Blanche », 2009), La Cause des Livres (« Blanche », 2011), Jules Ferry (« L’Esprit de la Cité », 2014) et De Révolution en République (« Quarto », 2015).